This morning the article below appeared on the internet site:
www.afribone.comwhich will also appear in the Malian magazine
les echos with the picture above in a few days. Since I am very vain I can't possible let this opportunity slip...
Djenné, perle des villes sahéliennes
Sophie Sarin est une belle Suédoise qui adore le Mali. Elle ne manque aucune occasion de revenir dans notre pays. Aux termes d’un séjour de trois semaines en compagnie de quelques amis, il y a un an, elle a décidé de s’installer à Djenné pour s’investir dans l’hôtellerie. Nous avons recueilli ses impressions.
Les Echos : Pouvez-vous vous présenter brièvement à nos lecteurs ? Sophie Sarin : Je suis Suédoise, mais j’ai passé ces vingt dernières années à Londres. Quand j’étais très jeune, j’ai fait un grand voyage en Afrique, dont un mois au Mali. Le pays m’a laissé de très bons souvenirs. Il y a un an, quand des amis m’ont proposé de les rejoindre pour un voyage de trois semaines de vacances au Mali, j’étais très contente de les accompagner. Je suis revenue pendant les mois d’avril et de mai, et j’ai pris un appartement à Djenné pour étudier la possibilité de construire un hôtel. A la fin de cette période, je me suis décidée de rester et de commencer la construction de l’hôtel Djenné-Djenno.
Les Echos : Pourquoi avez-vous choisi Djenné ? S. S. : Djenné me semblait une ville très prête à recevoir un nouvel hôtel. Il n’y avait pas ici un hôtel qui a vraiment exploité cette architecture si noble et si belle dans cette ville qui est peut-être la perle de toutes les villes sahéliennes. En plus, je savais qu’il manquait des lits ici pour les nombreux visiteurs pendant la saison touristique.
Les Echos : Les choses ont-elles été faciles pour vous ? S. S. : La construction de l’hôtel a été relativement facile. Je me suis fait entourer de professionnels qui m’ont aidé. C’est le cas de Gouro Bocoum, spécialiste des bâtiments traditionnels en banco. Il est le responsable technique de la restauration de toutes les belles maisons de Djenné. Mon ami Oumar Kéita et ses amis m’ont beaucoup assisté. Les gérants des autres hôtels de Djenné ont été très accueillants. J’ai été très bien accueillie dans cette ville. Je n’ai donc pas eu de problème au début. L’hôtel est maintenant ouvert. C’est un travail de 24 h/24. J’ai trouvé l’expérience complètement bouleversante au début, et nous étions très débordés pendant les fêtes de Noël et de Nouvel an.
Les Echos : Quel est la spécificité de votre hôtel ? S. S. : Je suis artiste et décoratrice de profession. L’esthétique est donc l’une des choses les plus importantes pour moi. Et j’espère donner surtout cette touche particulière à mon hôtel. Je rêve de créer un hôtel vraiment beau où les gens se sentent très à l’aise et où ils sont heureux. J’ai moi-même fait les bogolans pour les textiles de l’hôtel avec l’assistance d’un artiste de Djenné. La décoration de l’hôtel n’est pas encore finie, mais ça sera un travail continuel.
Les Echos : Quelle est votre impression sur l’évolution du tourisme à Djenné ? S. S. : J’ai un peu peur du tourisme des grands groupes qui viennent ici pour le marché du lundi et puis ils s’en vont. Ils n’apportent peut-être pas grand-chose à la ville.
Les Echos : Des propositions pour améliorer la fréquentation touristique... S. S. : Je pense qu’il faut essayer de garder les gens ici un peu plus longtemps. Je pense aussi qu’on peut essayer d’engager les touristes dans les projets intéressants. Ils ne doivent pas seulement être spectateurs, mais ils doivent entrer dans une expérience de partage. Pour le moment, ils viennent et ils regardent seulement la mosquée, le marché du lundi et repartent. Je voudrais essayer de les retenir en offrant des semaines de cours. Par exemple, je vais offrir une semaine de bogolan. Il est très facile et très amusant. En plus, je veux aussi essayer de faire des cours de peinture ou d’écriture. Les gens viennent au Mali, ils font une semaine de voyage, puis ils viennent à l’hôtel Djenné-Djenno pour écrire avec un professeur écrivain pour les guider. Ou bien, ils viennent ici pour faire une semaine de yoga ou peut être pour regarder les oiseaux. Il faut exploiter les intérêts divers des gens. Et il faut essayer de les engager dans une activité. Ainsi, Djenné deviendrait un beau cadre pour une expérience unique.
Propos recueillis par Lévy Dougnon (Radio Jamana)
11 janv 07vv